LOGICIEL MERCHANDISING

Sommaire

Il existe de nombreux logiciels de création de planogrammes (plans de détail merchandising). Mais d’abord, c’est quoi un plan de détail merchandising ?

Le plan de détail ou planogramme

Je vous renvoie à la notion de plan merchandising. La production de planogrammes merchandising n’est ni un début ni une fin de la démarche merchandising.

Rappelons également qu’il y a débat sur l’organisation et le séquençage du plan micro-merchandising (c’est stratégique), pour plus d’informations sur les jeux d’influences à ce sujet.

Un planogramme, plan de détails, c’est un plan où figure dans le détails toute l’offre du linéaire.  C’est une représentation virtuelle en 2D ou 3D d’une catégorie. On y retrouve donc la traduction de la stratégie de l’enseigne et des fabricants, c’est pour cela que c’est toujours intéressant de regarder des linéaires chez les concurrents. C’est vrai que pour le quidam, un planogramme c’est visuel, un peu comme une photo. Il y a un article qui a été réalisé à ce sujet par KLEE COMMERCE. Hors la stratégie merchandising maintenant cela doit vous rappeler :

  • la segmentation avec la décision de choix de clés d’entrée, exemple critère de repérage N°1 la marque, ainsi que que le choix de techniques globale d’enseigne/marque principalement dans celles ci-dessus…
  • le  positionnement versus les concurrents et les shoppers, avec le choix entre-autres des codes de merchandesign
  • le ciblage avec la décision de faire un déploiement sur un groupe de magasin d’une taille particulière ou de vocation particulière (souvent on retrouve en premier lieu, les nouvelles démarches dans les hypermarchés…)

Ces choix de stratégie se déclinent dans un certain nombre d’actions : le mix merchandising=un mix plus adapté au point de vente. C’est la raison pour laquelle, un planogramme c’est bien plus qu’une photo, c’est une structure d’assortiment particulier posée sur un linéaire etc….

  1. Donc pour réaliser votre planogramme, il vous faudra connaître les règles stratégiques merchandising de votre marque ou enseigne. Comme ce sont des choix, chaque marque ou distributeur à ces règles de gestion, d’organisation, de séduction et de communication.

Les principaux éditeurs de logiciels merchandising

On va en citer 4, mais il existe plus d’une vingtaine d’éditeur de ce type.

Nielsen : spaceman

Irisynphony : appolo

JDA : spaceplanning, prospace

Klee  : smart

Il existe plusieurs niveaux de logiciel, des versions de base (visual merchandising*) et d’autres plus analytiques (merchandising stratégique). Il existe surtout des applications environnantes qui permettent de le compléter et d’avoir une vision plus globale sur son category management ou sa supply chain…

* outre sketchup, si vous souhaitez seulement découvrir l’aspect visual, sachez qu’il existe un logiciel gratuit ici

Les principaux modules des logiciels merchandising

Il y a des disparités fonction du logiciel, mais on retrouve toujours au minimum 4 fonctions :

  1. Un module d’intégration de données
  2. Un module de production de planogramme
  3. Un module d’analyse
  4. Un module d’édition

Intégration

Les données à intégrer sont nombreuses, la plupart du temps, l’intégration se fait par importation d’une base excel quelques fois enregistrée au format texte. Pour ce fichier, il y a un certain nombre de règles à respecter, notamment son format (tabulation entre chaque colonne ou virgule…) et l’intitulé de colonne. Mais il existe des versions centralisées qui réunissent les informations suivante.

Citons par exemple pour une gamme :

-la nomenclature (segmentations produits et consommateur, marques, groupes d’appartenance des marques)

-les délais de réassort

-la diffusion ( clusters de magasins par classe de CA, surface ou vocation…)

-les dimensions des produits

-les prix d’achat avec intégration des marges arrières ou non + les prix de vente, la TVA

-les conditionnements (UVC, colisage, prêt à vendre)

-le chemin des images

-les ventes (souvent la moyenne des plus grosses périodes de ventes) pour chaque regroupement de magasins

-les évolution des ventes du marché et de l’enseigne /marque

-le dossier images (couleur de transparence, poids/format) souvent organisé par sous dossier CNUF.

Par ailleurs, il faudra intégrer dans le cadre de production semi-automatisée de planogrammes, les règles propres à la catégorie.

Production

Cette phase va consister à prendre les produits de la base ou panier pour les placer sur le mobilier

Il faut donc à partir d’une bibliothèque soit créer ou prendre un mobilier (rack, gondole) et rajouter des étagères, lisses, panières, palettes, équerres…conformément aux MLS et MLD choisis.

Il ne faut pas négliger cette partie car elle va impacter la liste du matériel (budget), la capacité linéaire ou les analyses.

  • Ex une étagère mal placée qui ne se voit qu’en vue de côté.
  • Ex une gondole qui n’est pas assez profonde et qui va jouer sur la capacité linéaire

Une fois le mobilier construit et vérifié, on peut placer la gamme. Souvent on prend les produits d’un même segment que l’on place en fonction d’éclairages de nomenclature. On modifie les facings pour répondre aux impératifs de visibilité, de rupture, de trésorerie, de stratégie d’enseigne et de marché. Plusieurs info-bulles (jours de stocks, facing optimal…), éclairages facilite ce travail.

Il faut savoir que c’est un processus qui nécessite de long aller/retour de validation, essais. Là des difficultés peuvent apparaître comme l’augmentation de références en cours de route, nécessitant de revenir sur la première phase.

Analyse

Cette phase va conjointement être utilisée avec la précédente, je dirai souvent on ouvre deux fenêtres, une en analyse et l’autre en planogramme, tellement on ne peut pas les dissocier.

Des modèles d’analyses existent mais qu’il faut souvent personnaliser, ces scripts font le jeu d’échanges nombreux avec l’éditeur de logiciels merchandising si une connaissance poussée dans les bases de données n’est pas acquise. Parmi les analyses de base, on a la part de linéaire par segment ou par marque, la visibilité moyenne, les jours de stock, la part de facing…

Parmi les analyses plus poussées, on a quelques une de celles développées dans les stratégies merchandising paper.

Édition

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